Votre kiné à Bruxelles

Kiné et Natation

Plonger dans le monde de la natation va bien au-delà de la simple maîtrise des mouvements dans l'eau. Pour les nageurs passionnés, la quête de la perfection technique et de la performance optimale est un voyage exigeant. Cependant, un défi persistant peut surgir sous la surface : la douleur. Les nageurs qui s'entraînent avec des douleurs récurrentes risquent non seulement d'altérer leur technique et leurs caractéristiques physiques, mais également de s'enliser dans un cercle vicieux d'auto-entretien de ces douleurs, en particulier au niveau des épaules.
Kiné natation

Prise en charge des blessures.

Adieu RICE, bonjour PEACE and LOVE !
Nous abordons aujourd’hui un sujet chaud dans le domaine de la prise en charge des blessures aigües : la glace ! Vous avez déjà forcément utilisé au moins une fois ces fameuses poches de glace colorées qui traînent dans les congélateurs, ces fameux « cool-packs ». Vous êtes peut-être un adepte de son utilisation au moindre petit bobo pour vous soigner ou alors avez-vous entendu d’une source obscure que son utilisation serait finalement néfaste pour votre guérison. Qu’en est-il ? Faisons le point ensemble.
D’abord un peu d’histoire. D’où ça nous vient finalement cette manie de mettre du froid à chaque blessure lors de la pratique d’un sport ? Il faut remonter aux travaux du Dr Mirkin dans les années 70 et son protocole RICE (Rest, Ice, Compression, Elevation), bien connu dans le monde médical. Depuis sa mise en place, ce protocole a été utilisé en abondance pendant une bonne trentaine d’année sans jamais être vraiment remis en question, subissant parfois quelques actualisations mais conservant toujours la glace comme pierre angulaire de la prise en charge. L’objectif de l’utilisation de la glace dans ces protocoles était de réduire au maximum la réponse inflammatoire pour permettre une récupération plus rapide.

Cependant, la recherche scientifique a fait volte-face ces dernières années à ce concept bien ancré et le Dr Mirkin lui-même a reconnu que l’utilisation de la glace dans son protocole pouvait finalement plutôt retarder la récupération plutôt que la favoriser. En effet, les dernières études sur le sujet ont montré que lorsqu’on se blesse, le corps envoie des signaux aux cellules inflammatoires de la zone lésée qui libère une hormone de croissance (IGF-1) qui permet d’enclencher la réparation des tissus lésés. Et si l’on applique de la glace sur cette zone lésée, on retarderait donc la libération de cette hormone et donc la réparation tissulaire. Catastrophe! Plus jamais de glace alors? Pas si vite, nuançons un peu.

Avec les effets négatifs de l’application de glace mis en évidence, il semble indiqué d’éviter son utilisation systématique afin de favoriser la cicatrisation. Cependant, un des avantages de l’utilisation de glace reste la capacité à diminuer localement la sensibilité des terminaisons nerveuses et donc à limiter la perception de douleur à court terme. On est donc mis devant un dilemme : diminuer la douleur à court terme ou favoriser la cicatrisation.

Par ailleurs, lors de blessures plus conséquentes provoquants de gros gonflements (blessures articulaires comme entorses du genou ou de la cheville), limiter l’étendue du gonflement initial par l’application de glace pourrait être judicieux afin d’éviter d’entraver trop fortement l’amplitude de mouvement des articulations lésées, permettant de récupérer plus rapidement la fonction de son articulation. Mais ceci n’est valable que pour des lésions graves engendrant de gros gonflements limitant donc le mouvement.

Sur base de ces informations, on perçoit donc qu’il vaudrait donc mieux laisser le cool-pack le plus possible dans le fond du congélateur mais avec cependant quelques nuances à apporter pour certains cas précis comme les gonflements articulaires plus conséquents ou les douleurs plus sévères. Dans tous les cas, consultez votre médecin en cas de lésion sérieuse.
Que faire après une entorse ou une blessure musculaire ?
Vous venez de vous tordre la cheville ou de vous claquer les ischios-jambiers en pratiquant votre activité sportive favorite ? Ou cela vous est déjà arrivé et vous n’avez pas su comment réagir ? Pas de panique, c’est bien normal ! Faisons le point ensemble sur les premières réactions à avoir dans ce genre de situation ainsi que les dernières avancées scientifiques concernant la prise en charge à la suite de votre traumatisme.

Récemment, la manière d’aborder la prise en charge des blessures aigües de l’appareil musculo-squelettique a sensiblement évolué. En effet, depuis les années 80, les
professionnels de santé abordent ce genre de lésions avec un protocole bien connu : le RICE.
Il s’agit de l’acronyme pour : Rest – Ice – Compression – Elevation. Ce protocole a servi de manière efficace pendant de nombreuses années mais ne tient actuellement plus compte des avancées scientifiques dans le domaine et se limite uniquement à la prise en charge dans
les premiers jours suivant la lésion. Désormais, un nouvel acronyme actualisé a vu le jour : PEACE and LOVE. Détaillons-le ensemble.

La première action à avoir en cas d’entorse ou autre blessure musculaire ou tendineuse, c’est de mettre la zone lésée en protection (P). Au même titre qu’on apprend dans le code de la route de se mettre en sécurité lorsqu’on doit faire face à une situation d’urgence pour éviter le sur-accident, il essentiel lorsqu’on se blesse de diminuer les contraintes imposées à la partie du corps lésée pour éviter d’augmenter la douleur ou pire d’aggraver le problème.
Ceci permettra de lancer une réparation optimale des tissus lésés.

Ensuite, le fait de mettre en élévation (E) de manière répétée, idéalement plus haut que le niveau du cœur, aura pour effet de minimiser le gonflement éventuel lié à la blessure. Ceci est d’autant plus vrai pour les blessures du membre inférieur (cuisse, genou, cheville).

Il est également important d’éviter autant que possible la prise d’anti-inflammatoires (A), ceux-ci ralentissant le processus normal de cicatrisation des tissus. En effet, on oublie souvent que l’inflammation est un processus nécessaire pour permettre à nos tissus de bien se réparer. A ce titre, les dernières avancées dans la littérature suggèrent qu’éviter l’application de glace, si celle-ci n’apporte pas plus de confort par rapport à votre douleur, serait bénéfique pour accélérer la réparation des tissus.

La compression (C) reste toujours d’actualité, que ce soit via une bande compressive que vous appliquez vous-mêmes ou bien un tape que votre kiné vous met, pour éviter un gonflement excessif des structures lésées.

Il est dans tous les cas toujours utile pour vous d’écouter (E) les précieux conseils de votre kiné pour favoriser une récupération optimale. Celui-ci vous rassurera certainement par rapport à vos craintes éventuelles et vous donnera des conseils personnalisés pour avoir la prise en charge la plus adéquate possible.

Nous venons de détailler la partie PEACE de l’acronyme, qui correspond aux premières actions à poser lorsque l’on se blesse. Maintenant vient la partie LOVE qui est quant à elle
plus en relation avec la réhabilitation de la zone blessée.

La reprise progressive des activités sera toujours dépendante de l’étendue de la lésion initiale. La reprise des activités quotidiennes ainsi que la mise en charge (L pour load/mise en charge) de la zone lésée sera donc toujours progressive, en fonction de l’étendue de la
lésion initiale. Cette remise en charge progressive permettra aux tissus de cicatriser de manière optimale. La douleur ainsi que le gonflement sont des bons indicateurs pour juger si la mise en charge est adéquate ou trop rapide. Votre cheville gonfle ou vous fait mal à la reprise d’une activité après votre entorse ? Vous y allez peut-être un peu trop fort, levez le pied.

Soyez optimistes (O) et confiants par rapport à votre bon rétablissement. Votre cerveau est puissant. Il influencera favorablement votre perception de la douleur et diminuera le risque d’avoir un problème persistant si vous restez confiants. Dans le même ordre d’idée, une bonne hygiène de vie (sommeil et alimentation) favorisa également votre récupération complète.

Recommencez une activité cardiovasculaire adaptée rapidement après votre lésion : marche, vélo, natation, vélo à bras, … Cela assurera une bonne vascularisation (V) des tissus
dégradés, autrement dit un bon nettoyage des tissus endommagés.

Enfin, réalisez des exercices (E) spécifiques pour retrouver toutes vos capacités voire même les améliorer pour diminuer le risque de récidive. Travail de mobilité articulaire,
renforcement et proprioception seront au programme. Pour cela, faites confiance à votre kiné.

PEACE and LOVE. Vous voilà donc désormais armés pour faire face plus sereinement à votre prochaine blessure. Ces conseils ne remplacent pas un avis médical, consultez toujours un professionnel de santé si la lésion que vous avez subie vous semble conséquente. Et n’oubliez pas, every injury is an opportunity !

Your body is your only tool

Réservez votre consultation et  retrouvez du plaisir à bouger.

Simon Scorneau Kiné